Depuis des millénaires, les prophètes judéo-chrétiens entrevoient et annoncent une ère de paix sur la terre, précédée d’un renouvellement complet de tout ce qui vit et existe. Depuis longtemps, l’être humain s’accroche à cet espoir pour trouver la force de traverser les tempêtes et calamités qui s’abattent sur lui, innombrables et de plus en plus inquiétantes. Qu’en est-il de ces prophéties : fumisterie, utopie, ou destinée de l’histoire?
Et voilà que les Mayas mêlent leurs voix à celles des Isaïe, Jésus, Jean de l’Apocalypse, Malachie (et sa prophétie des papes), Conchita de Garabandal, Vassula Ryden et tant d’autres, qui ont affirmé et affirment encore que d’extraordinaires changements surviendront sur la terre. Toutes leurs prophéties et annonces convergent : l’humanité aura à traverser de grands bouleversements (qui tirent heureusement à leur fin!) puis surviendra l’aboutissement de ce douloureux enfantement et le début d’un temps magnifique. Nous vivons à la jonction de ces deux « temps » et, bien que douloureusement inconfortables, il s’agit des temps les plus exaltants (du point de vue de l’humain) depuis le début de l’histoire du monde. Voir s’implanter l’aurore d’un monde de justice et de respect envers l’humain et son environnement, sentir poindre l’avènement d’une conscience universelle, assister à la naissance d’un immense mouvement de solidarité sans frontières : voilà l’exaltation – l’exultation! – que goûtent celles et ceux qui savent y voir.
De telles promesses de bonheur pour l’humanité n’ont rien d’étonnantes : ne répondent-elles pas à l’immense aspiration enfouie au plus secret de chaque être humain? Et la bonne nouvelle là-dedans, c’est qu’elles sont réalisables, ces promesses, dès que l’être humain cesse de s’accrocher à la tyrannie des illusions qu’il poursuit. Voilà où se situe la mission des Ouvriers de Paix dans ce monde en enfantement : être le signe vivant de la réalité du monde nouveau dont l’aurore se dessine maintenant, vivre déjà à la manière dont nous vivrons dans cette nouvelle humanité à naître, être l’incontestable preuve que ce nouvel art de vivre est d’ores et déjà possible. Alors, fi à l’utopie ! Que celles et ceux qui n’y croient pas viennent et voient. Rares sont ceux qui sont venus pour un court ou long séjour et qui ne sont pas repartis en disant : « Il se passe ici quelque chose qu’on avait encore jamais vu ». C’est là l’œuvre de Dieu, et nous sommes les premiers – nous qui en sommes les simples instruments – à nous en émerveiller chaque jour. (Ici, pas d’évangélisation, pas de prosélytisme : nous cherchons simplement à goûter (et faire goûter) le bonheur de vivre comme des frères et sœurs, le bonheur d’être unis et en paix, le bonheur de travailler paisiblement au règne de Dieu et de recevoir en échange tout ce dont nous avons besoin et plus encore!)
En ces temps qui sont les derniers d’un monde corrompu allant vers sa ruine, et les premiers d’un monde où la sagesse et l’affection règneront, je m’interroge :
– La folie, aujourd’hui, n’est-elle pas de continuer de nier à Dieu le droit d’exister, alors qu’Il crie de mille manières à quel point Il a soif de l’amour de l’humanité?
-Comment nos pauvres esprits peuvent-ils encore combattre des preuves matérielles incontestables telles que le suaire de Turin, le miracle de Lanciano et l’apparition de Guadaloupe à Juan Diego?
-Et si Dieu existait, tout simplement? Et si les temps de paix et de prospérité promis étaient là, juste devant nous, à nos portes? Et si l’avènement promis du Christ survenait dans nos cœurs à chacun(e), bientôt, comme une rencontre fulgurante et bénie, comme un rendez-vous avec la Vérité elle-même, comme le commencement d’un bonheur durable et jamais encore goûté, comme le début d’un état de conscience renversant?
Johane Filiatrault