Par Johane Filiatrault, le 27 février 2009
« Les portes des enfers se sont ouvertes pour laisser échapper leurs captifs. »*1
« Il est descendu aux enfers » : cet article du crédo a de quoi faire remonter en nous toute une panoplie d’images religieuses fort intéressantes et vaut la peine qu’on s’y arrête un peu. Rappelons nous bien que le symbole des apôtres, comme le précise le théologien contemporain J. Bernadi, a été écrit au Moyen-Âge par l’Église latine pour des fidèles peu cultivés et pas du tout enclins aux grands débats théologiques qui avaient eu cours au 4e siècle dans l’Église d’Orient autour de la mise en forme du symbole de Nicée-Constantinople, crédo qui, lui, ne contient pas cette notion de descente aux enfers. Pour rejoindre leur peuple, les rédacteurs du symbole des Apôtres se devaient d’être brefs et très imagés : la plupart des gens ne savaient lire que les fresques des églises! *2 Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’image de la descente aux enfers est effectivement très parlante, pour les gens du Moyen-Âge comme pour nous, et qu’elle mérite qu’on y prête bien attention.
Réfléchissons d’abord au terme « enfers ». Comme l’explique le Vocabulaire de théologie biblique, les enfers (en hébreu, shéol*3), dans l’A.T., sont le séjour des morts et n’ont pas encore un caractère absolu, mais Jésus réutilise le mot (en grec cette fois, soit « hadès »*3 qu’on a traduit par « enfer » au singulier) pour désigner cette fois le « lieu » de la perdition éternelle. Le peuple d’Israël, comme beaucoup de peuples autour, se représentait le rendez-vous final des vivants comme un lieu désolé et sans joie, le lieu des ombres « où la clarté même ressemble à la nuit sombre ». (Jb 10,21s) *4 Mais, en se rapprochant des temps du Christ, on voit le sens de ce mot évoluer dans les Écritures. Dans Dn 2,12, l’enfer est dit « l’horreur éternelle ». « L’un des axes de la pensée religieuse israélite est de découvrir que le désordre du monde est le fruit du péché.
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*1 Jean-Marie Fenasse et Jacques Guillet, Vocabulaire de théologie biblique – Enfers et enfer, France, Cerf, 1981, p. 352
*2 J. Bernadi, Les deux symboles de la foi catholique dans Communio, Paris, Vol. 20, no 5, pp. 87-100, 1995
*3 Société biblique française, Concordance de la bible TOB, Paris, Cerf, 1993, p. 322 et 612
*4 Jean-Marie Fenasse et Jacques Guillet, Vocabulaire de théologie biblique – Enfers et enfer, France, Cerf, 1981, p. 353
À mesure que s’affirme cette conscience, les traits de l’enfer prennent une figure de plus en plus sinistre. »*5
C’est ainsi que Jésus ré interprète à son tour le mot et met davantage le focus sur la séparation d’avec Dieu et la perdition de la vie que sont l’enfer plutôt que sur une description quelconque des « lieux ». Dans la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare (Lc, 23-26) (qui est un des deux seuls endroits des Évangiles où Jésus cite le mot « Hadès »), Jésus parle des tortures et des tourments de l’Hadès, ainsi que du « grand abîme fixé » entre le tourment et la consolation afin qu’on ne puisse pas traverser d’un « lieu » vers l’autre. Mais, au-delà des images, l’enfer est plutôt un état d’esprit – regret, désespoir ou amertume – et non un lieu de tortures physiques (puisque la mort nous libère de notre corps physique et de ses douleurs).
Dans ses enseignements, Jésus laisse entendre qu’il existe, aux enfers, plusieurs états d’âmes distincts. Il utilise la formule «où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas » (Mc 9, 48) pour signifier le caractère éternel de l’un des enfers, celui de la séparation définitive et libre entre Dieu et l’être humain, là où l’être spirituel est anéanti à jamais. Pour utiliser une image moderne, comparons-le à une sorte de déchiqueteuse pour êtres qui, déjà de leur vivant, étaient en quelque sorte morts intérieurement, parce que non aimants. C’est aussi le « lieu » « préparé pour le diable et pour ses anges » (Mt 25, 41). « Ceux qui ne connaissent pas Dieu » (connaître est ici utilisé dans le sens d’un lien de proximité avec Dieu) et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus, ceux-là seront châtiés d’une perte éternelle, éloignés de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. » (2 Th 1,8s)
Mais dans la parabole du mauvais riche dont il cite la prière : « Je te prie donc, père, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père pour qu’il porte témoignage à mes frères, de peur qu’ils ne viennent eux aussi dans ce lieu de la torture» (Luc 16,17-18), on a du mal à identifier la prière du mauvais riche à la prière d’un damné, désespéré et ennemi de Dieu, n’ayant aucun regret ni aucun amour pour Dieu ou pour les hommes, puisque son souci de porter témoignage à ses frères est, selon moi, un signe de repentance et d’amour. D’où la notion de « purgatoire », séjour temporaire des trépassés en transit préparatoire pour leur entrée dans la gloire de Dieu, où ils expérimentent à divers degrés des états
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*5 Jean-Marie Fenasse et Jacques Guillet, Vocabulaire de théologie biblique – Enfers et enfer, France, Cerf, 1981, p. 353
d’âme allant des plus cruels regrets face à leurs erreurs passées à la plus vive repentance et à l’espérance d’entrer dans la joie de Dieu, en passant par la conscience de plus en plus claire de la toute miséricorde du Père. Lorsque le crédo parle de la descente aux enfers, donc, il évoque l’ensemble de tous ces « lieux » spirituels vers lesquels les trépassés se dirigent.
Maintenant, en tenant compte du sens que nous venons de donner au mot « enfers », que voulait dire, à l’origine, l’expression « il est descendu aux enfers », utilisée dans le crédo? Nous avons un premier élément de réponse dans le N.T. : «Il s’en alla même prêcher aux esprits en prison, à ceux qui jadis avaient refusé de croire ». (1P 3,19s) L’auteur de cet épître confirme ici qu’assez tôt dans la vie de l’Église, on a cru que le Christ mort est allé au séjour des morts pour leur annoncer la bonne nouvelle du salut et de la miséricorde de Dieu qu’Il manifestait en sa propre personne. Mais on ajoute aussitôt chez les premiers chrétiens : « Dieu l’a délivré des affres de l’Hadès » (Ac 2,24) et « Le Christ n’a pas été abandonné à l’Hadès, Lui dont la chair n’a pas vu la corruption » (Ac 2,31), pour bien signifier que la mort était incapable de retenir en son pouvoir l’Auteur de la vie. C’est donc librement que le Christ est descendu aux enfers pour y exercer sa mission de sauveur.
D’autres interprétations ou nuances sont possibles. On peut mettre le focus sur l’aspect non chronologique du salut apporté par le Christ, comme le fait Gaston Salet dans son ouvrage « Le Crédo », quand il affirme que le Christ transcende le temps et l’histoire, et que ceux qui sont morts avant Lui ou qui n’ont pas eu le bonheur de le connaître bénéficient tout autant de son acte de salut que ceux qui l’ont connu. La descente du Christ aux enfers est le point de connexion entre les générations de l’ancienne Alliance et celles de la Nouvelle Alliance.*6 Il va à la rencontre des morts de tous les temps pour leur offrir de les entraîner avec Lui dans sa montée vers le Père. Gaston Salet cite là-dessus les Pères de l’Église : «L’Église a commencé à Adam» ; «Les êtres humains qui ont vécu avant le Christ étaient loin de lui par la chronologie et le calendrier, mais ils n’étaient pas loin de son mystère rédempteur » *6
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*6 Gaston Salet, Le crédo, France, P. Lethielleux, 1964, p. 129
On peut aussi opérer une transition de sens en entendant la descente aux enfers comme simplement « l’entrée dans la mort », rejoignant ainsi davantage la façon moderne démythifiée d’envisager les choses. « Il est impossible d’entrer au ciel sans la Croix et la Résurrection, c’est à dire indépendamment de l’unique Sauveur nécessaire »*7 : on remarque ici un léger déplacement de sens, c’est à dire qu’il ne s’agit pas tant pour le Christ d’aller porter le salut aux trépassés puisque le seul fait de mourir et de ressusciter lui suffit pour ouvrir une voie de salut aux morts. C’est sa mort-résurrection qui permet à l’humanité de franchir le « grand abîme fixé entre nous et vous, afin que ceux qui voudraient passer d’ici chez vous ne le puissent, et qu’on ne traverse pas non plus de là-bas chez nous » cité par Jésus dans la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare (Luc 16, 26). Il suffit à Jésus d’être mort, réellement mort, et donc réellement entré dans la mort, pour tracer une voie vers la Vie, la voie de la miséricorde.
« Sur la Croix du Calvaire, le corps et l’âme de Jésus ont été réellement séparés ; son corps a été mis au tombeau ; et, avant la résurrection, l’âme de Jésus s’est soumise à la condition commune des âmes humaines séparées de leurs corps et exilées de la vie terrestre par la brutalité de la mort. »*8
Le mouvement de descente du Christ dans la mort et de remontée vers le Père par la résurrection entraîne avec Lui tous les êtres et nous rejoint dans notre réalité humaine la plus universelle : la mort, celle, définitive, qui nous séparera de notre corps et celles, nombreuses, que nous aurons à traverser au cours de notre vie. Ces morts à traverser prennent sens dans le fait qu’elles ont été entièrement assumées et par le fait même « déifiée » par le Christ, c’est à dire remplies de sa lumière divine et élevées en un possible lieu de rencontre avec le Père. Le père Urs Von Balthasar voit, quant à lui, la mort comme une occasion de transformation intérieure initiée par la propre descente du Christ dans la mort :
« À partir du vendredi saint, la mort devient purification. Ce jour-là, le Seigneur mort ouvrit un chemin pour sortir de l’éternelle perdition et aller vers le ciel : le feu qui purifie les morts pour les ouvrir à l’amour… « Descendant dans ce lieu « le Shéol », le Christ a ouvert l’accès au Père. »*9
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*7 Gaston Salet, Le crédo, France, P. Lethielleux, 1964, p. 130
*8 Gaston Salet, Le crédo, France, P. Lethielleux, 1964, p. 128
*9 Hans Urs Von Balthasar, Méditations sur le symbole des Apôtres, Nouvelle Cité, 1988, p. 70
Le magistère, dans son Catéchisme de l’Église catholique, interprète de même la descente aux enfers quand elle affirme que « dans sa Pâque c’est du fond de la mort qu’Il a fait jaillir la vie »*10 L’Église cite, dans le même enseignement, une ancienne homélie qui dit qu’un « grand silence règne aujourd’hui sur la terre »… « parce que le Roi dort »*11, rejoignant ainsi une autre interprétation moderne de la descente aux enfers, celle du silence de Dieu, de son absence en quelque sorte, ou plutôt ce que nous percevons comme son absence. René Marlé a une belle réflexion là-dessus : en descendant dans la mort pour apporter à ceux qui étaient prisonniers dans ses filets morbides la semence de Vie, le Christ a ouvert un espace dans ce qui nous semble être l’absence de Dieu. « Dieu ne cesse de se rendre présent, amoureusement présent, à ce que nous ressentons comme son absence ».*12 Voilà une réflexion capable de nourrir les passages à vide de nos vies, capable même de transfigurer nos multiples nuits. La mort n’est plus victorieuse quand le Christ vient l’habiter ; elle devient Vie quand Il descend au fond de notre enfer pour nous relever. N’est-il pas tout à fait naturel pour le Sauveur de descendre ainsi dans les recoins les plus obscurs de nos personnes? N’est-ce pas là sa raison d’être même? Il est le salut personnifié, Yéhoshua, Yahvé sauve. Il est Sauveur par essence, et par le fait même, il est le lieu de la rencontre avec le Père. « Qui me voit, voit le Père », a-t-il dit. En sa personne, nous touchons Dieu, nous communions à Dieu; ce qui a fait dire à Gaston Salet : « Il n’y a pas de ciel sans le Christ et, là où est le Christ, là aussi est le ciel ».* 13
C’est en Sa personne que nous goûtons la béatitude éternelle et sa seule présence aux enfers y a fait descendre le Ciel. Concluons en citant le Vocabulaire de théologie biblique : « Il fallait cette sinistre descente pour qu’il pût « remplir toutes choses » et régner en Seigneur sur l’univers (Ep 4,9s). »*14
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*10 Catéchisme de l’Église catholique, Cité du Vatican, Libreria éditrice Vaticana, 1993, p. 139
*11 Catéchisme de l’Église catholique, Cité du Vatican, Libreria éditrice Vaticana, 1993, p. 140
*12 René Marlé, Le Sarment, Fayard, 1984, p. 35
*13 Gaston Salet, Le crédo, France, P. Lethielleux, 1964, p. 129
*14 Jean-Marie Fenasse et Jacques Guillet, Vocabulaire de théologie biblique – Enfers et enfer, France,
Cerf, 1981, p. 355
Réflexion critique
L’aspect de l’exercice qui a été pour moi le plus éclairant est la lecture de l’article de M. Bernadi dans la revue Communio. J’y ai découvert l’histoire des deux différentes professions de foi catholiques et, plus précisément, les nombreux débats entourant la fixation de l’article concernant le Christ « consubstantiel au Père » que certains évêques (considérés hérétiques) voulaient voir traduit par « semblable au Père » parce que ne croyant pas en la divinité du Christ; débats qui se sont poursuivis sur pratiquement un siècle et qui ont nécessité les trois conciles de Nicée et de Constantinople pour les résoudre. M. Bernadi remarquait d’ailleurs que l’on traduit maintenant trop souvent « consubstantiel au Père » par « de même nature que le Père », traduction où il voit une transaction de sens pernicieuse, affirmant que l’on ne peut pas parler de nature en Dieu, puisque, quand on parle de la nature d’un être, on suppose que plusieurs êtres possèdent également cette même nature. Il s’agit en effet d’un terme générique. Dans le cas de Dieu, unique par essence, on ne saurait parler de nature. Bernadi démontre son idée en utilisant l’équation suivante désignant le Père et le Fils : 1+1=1, expliquant que le terme consubstantiel exprime cette équation, ce que ne peut absolument pas faire « de même nature ». Il poursuit en racontant l’apparition du symbole des Apôtres, beaucoup plus tard, en Occident, et comment l’Église d’Orient n’a jamais accepté cette version, entre autres à cause du fait que l’Esprit Saint y était, selon eux, relégué à un second plan parce que placé au 2e paragraphe avec des articles de foi secondaires tel que « je crois en la sainte Église… » alors qu’Il aurait dû, selon les Orientaux, être placé auprès du Père et du Fils dans le Crédo pour bien signifier son inclusion trinitaire.*
Ce qui, pour le profane, peut sembler de vaines querelles de mots, revêt toute son importance quand on s’arrête aux débats qui sous-tendent la difficulté à traduire en mots des réalités intemporelles : le Christ et l’Esprit sont-ils Dieu ou ne le sont-ils pas? Dans le cas qui nous intéresse, soit le travail d’interprétation en théologie, les défis sont tout aussi sérieux et délicats : comment traduire en mots d’aujourd’hui, avec notre compréhension moderne éclairée par les sciences nouvelles que sont la psychologie, la
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* J. Bernadi, Les deux symboles de la foi catholique dans Communio, Paris, Vol. 20, no 5, pp. 87-100, 1995
sociologie, les sciences religieuses, etc., la réalité à la fois intemporelle et incarnée constituée par la personne du Christ? Comment ne pas défigurer en voulant ré interpréter et cerner davantage? Comment ne pas tomber dans le piège des anciennes hérésies qui refont sans cesse surface sous d’autres formes? Comment tenir ensemble foi et raison sans perdre l’un ou l’autre en route? Comment laisser au Christ le droit d’être Dieu, et donc Tout-Autre, et en partie insaisissable… disons plutôt : saisissable dans la seule mesure où Il veut bien se révéler à nous?
J’avais, la semaine dernière, une conversation avec mon beau-frère – en cheminement spirituel catholique depuis un certain temps – au sujet de la nécessité d’une bonne connaissance théologique de base pour favoriser la croissance spirituelle. Son avis était qu’il lui était inutile de savoir si le Christ ou l’Esprit sont Dieu ou non, et que ces questions en fait ne lui effleuraient même pas l’esprit. Pour lui, tout se résume en l’imitation du Christ et en l’amour du prochain. J’avoue que, tout en pressentant profondément qu’il faisait erreur, je n’ai pas su quoi lui répondre. Mais ça m’a amené à réfléchir à la question et à conclure qu’on ne peut qu’aimer davantage ce que l’on connaît davantage, surtout quand l’objet de la connaissance est Dieu lui-même, infiniment aimable et désirable à connaître! Et puisque l’amour de Dieu est le premier des deux uniques commandements du Christ, il ne peut que nous être grandement profitable de le toujours mieux connaître, pour pouvoir l’aimer de mieux en mieux, et pour ainsi pouvoir trouver la béatitude promise à ceux qui aiment Dieu et leur prochain. D’où l’importance des travaux théologiques et christologiques, recherches éclairées par les découvertes des autres sciences et éclairant à leur tour les autres sciences; points de vue sans cesse en évolution sur un sujet immuable qui traverse les temps. Connaître davantage le Christ nous amène à connaître davantage l’humain que nous sommes. Et connaître davantage l’humain et son environnement nous amène à mieux connaître et apprécier l’incommensurable déité aimante du Christ.
L’écriture de ce travail a été pour moi, en quelque sorte une occasion d’entrer et de circuler dans le cercle herméneutique de Heidegger. J’ai, par le fait même, mieux saisi que notre compréhension du mystère du Christ varie selon le point de vue d’où l’on se place pour le contempler, et que, de fait, chaque être humain de chaque époque a un point de vue différent sur Lui. Notre vision individuelle partielle ne peut donc que gagner à s’ouvrir à la vision christique des autres – d’hier et d’aujourd’hui, qu’ils soient catholiques, protestants, orthodoxes, ou de toutes autres confessions ou religions, ou qu’ils soient savants, voyants, mystiques ou simplement inspirés – puisque la révélation du Christ est l’aspiration fondamentale de tout être et la seule source d’unité possible pour le genre humain.